_Conversation autour du projet d'un non-spectacle ...

[PROJET MANIFESTE ]* // CRÉATION 2022**

* Création collective des acteurs de la compagnie d'après le texte de jesshuan diné

** ou2023, 2024... voire pour la saison25/26 ou 26/27... après tout, pourquoi ne pas attendre un peu ?...

...Qui soit en quelque sorte le projet du spectacle de son propre projet, ou celui de ne pas en faire…

Trois acteurs sur un plateau discutent, dans une sorte de laboratoire-chantier du spectacle à venir, de l’idée de ne pas faire de spectacle, dans la non-fiction la plus simple et la plus radicale… La question est : ''Comment faire encore spectacle dans une société devenue globalement spectaculaire ?'' Peut-être en ne faisant ''rien'', comme l'affirme d'emblée le metteur en scène aux deux acteurs qui l'accompagnent.

Mais le ‘’rien’’ n’est-il pas justement la marque de l’époque quand laquelle nous vivons ?… un ‘’rien’’ devenu quelque peu spectaculaire, pour reprendre l’expression de Guy Debord, dont l’œuvre inspire fortement dans ce (non-)projet.

Dans une conversation folle et cinglante, on glisse alors peu à peu dans un autre spectacle : celui des relations sociales biaisées, de la virtualisation des échanges ou encore de la frénésie des projets… Une comédie de mœurs aux frontières troubles et instables, à mi-chemin entre théâtre et performance.

Né d'une conjonction entre écriture personnelle (celle de Jesshuan Diné, auteur du matériau initial), écriture collective avec les acteurs et phases d'improvisations, ce projet constitue en quelques sortes un projet manifeste pour la compagnie, résolument foutraque, chaotique et joyeux… qui ne se laisse jamais enfermer par le sens, à l’image des célèbres détournements de Guy Debord et des questions, troublantes, ontologiques de l’essayiste Francesco Masci, dont les œuvres inspirent également cette écriture au plateau.

Le ''spectacle'', comme chez Debord, se fait ici parabole de la société moderne, une société où la culture s'affirme à la fois comme une profusion d'images et d’événements et à la fois comme un vide qui se doit d'être sans cesse ré-occupé.

 

''Donc, il y a simplement ces acteurs sur scène… les acteurs de la discussion… et je crois qu'il faut garder jusqu'au bout cette idée assez radicale du projet que ce spectacle-là a pour particularité de ne rien donner à voir. Rien de rien. À part, bien sûr – les acteurs de cette discussion, précisément, qui discutent justement du projet de projet de spectacle qu'ils sont en train d'élaborer ensemble.

- ET... ILS NE DONNENT RIEN À VOIR ?

– OUI, ILS NE DONNENT RIEN À VOIR. ILS PARTICIPENT AU SPECTACLE – ENFIN CE PROJET DE NON-SPECTACLE – ET ILS EN DISCUTENT MAIS SANS RIEN DONNER À VOIR. ET C'EST PEUT-ÊTRE ÇA, CETTE SITUATION-LÀ, AVEC CES ACTEURS, QUI EST SUJETTE À TOUTES LES MÉTAPHORES POSSIBLES. DES MÉTAPHORES POSSIBLE DE CE RIEN PALPABLE, LE SPECTACLE DE CE RIEN.

– ET C'EST TOUT ? ''

À PROPOS DU PROJET

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'' Pourquoi se déplacer au théâtre pour aller assister à une conversation autour d’un projet de non-spectacle ? En l’occurrence, parce que derrière ce titre foisonne une myriade de questions, d’esquisses, de suggestions, qui éclatent en une performance d’acteurs aussi frondeuse qu’intelligente, drôle que cinglante. (…)

Dans un canevas de pseudo-improvisation, trois artistes réfléchissent à l’idée d’un spectacle qui n’aurait rien à donner à voir. Entre la prise de parole suffocante, emplissant l’espace entier, de celui qui prône précisément le partage – ça s’appelle le crypto-fascisme – et la perplexité des autres acteurs qui cherchent cet authentique « ici et maintenant » sur lequel il n’y a rien à dire, et qui est si difficile à atteindre : il s’agit d’éviter l’accident, ou l’événement, une chose qui pourrait advenir et créerait malheureusement une possible fiction, il y a une brèche pour une narration non voulue ici, que tous étouffent.

 

La violence est dans l’air ; verbale, elle est aussi puissante que si elle était physique. Comme dans un théâtre anatomique d’antan, le petit groupe dissèque sous nos yeux des matières, mais impalpables. Oppression et dérision se côtoient en une frontière trouble, à faire défaillir. ''

- Mélanie Drouère, Secrétaire Générale du festival du Printemps des Comédiens.

VIDEOS ''LES INSTANTS DE RIEN''

Quand il s'agit d'annoncer les prochaines dates d'un non-spectacle...

''Les instants de rien'' sont de petites capsules vidéo pour pallier à l'attente absolument insoutenable qu'il y  a à devoir attendre l'irruption absolument gigantesque de ce non-spectacle dans votre vie...

Photos de répétitions

 UN PROJET CIE POP MANUSCRIT.  AVEC : JESSHUAN DINÉ, XAVIER-ADRIEN LAURENT, CECILE PEYROT. MISE EN SCÈNE ET ECRITURE : JESSHUAN DINÉ.  (avec la participation de XAVIER-ADRIEN LAURENT ET CECILE PEYROT)

COLLABORATION À LA SCENOGRAPHIE ET CREATION LUMIERES  : DOMINIQUE DRILLOT

CREATION SONOREYOANN FAYOLLE

COLLABORATIONS ARTISTIQUES, REGARDS EXTÉRIEURS  : ANTOINE WELLENS, MICKAëL HUET,  JUSTINE ASSAF,  YOANN FAYOLLE 

 

Et la participation à l'écriture (sans doute très involontaire et fortuite !) de Guy Debord, Francesco Masci, Peter Hankle, Henri Laborit, Friedrich Nietzsche, Jean Baudrillard, Thomas Bernhard, Michel Hazanavicius, Antoine Wellens, les labos pros de l'Arcade Paca, Mathieu Baudin et l'Institut des Futurs Souhaitables, Oriane Zugmeyer, Nick Chater, Sylvain Eymard, Mickaël Huet, Laurent de Richemond, Maëlle Charpin, Emmanuel Meirieu, François Cottrelle et tous les participants de la formation ''Du roman au récit théâtral'', Hegel, Platon, Schopenhauer et Michel Onfray qui se cite lui-même en train de citer Schopenhauer sur France Culture,

 

Création prévue le 12 janvier 2023.

 

En coproduction avec le Théâtre Antoine Vitez (13) | la Scène Nationale Liberté-Châteauvallon (83) | le Théâtre du Bois de l'Aune – Aix-en-Provence (13) dans le cadre d’une aide à la résidence | et du Festival du Printemps des Comédiens, dans le cadre de la programmation Warm-up 2021 Montpellier (34).

Avec le soutien du Centre National des Écritures de Spectacle de La Chartreuse – Villeneuve Lez Avignon (30) | du Théâtre Joliette – Marseille (13) | de la Distillerie – Aubagne (13) | du Centre Social et Culturel Les Amandiers – Aix-en-Provence (13) | du Centre Social et Culturel Jean-Paul Coste – Aix-en-Provence (13) | de la Cie L'Hiver Nu, Théâtre Jean Vialla – Mende (48) | du Carreau du Temple – Paris (75) | du 3bisf, lieu d’arts contemporains (13).

 

Avec l'aide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA / Préfet de Région (dispositif ''Rouvrir le monde'' été 2020 et ''Relançons l'été'' été 2021) ainsi que celle de la Ville d'Aix-en-Provence.

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Dossier de présentation
Le Projet d'une conversation - dossier a
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Photos issues de la résidence au Théâtre du Bois de l'Aune, novembre, décembre 2020.


RADIO ''NOUVEAU PROJET''

Les 10 premiers épisodes de la Saison 1 du "Nouveau Projet'' en version radiophonique avec voix synthétiques...

Et par ici la saison 2...

Et enfin la saison 3...



''Les images promettent ce qu'elles ne peuvent tenir, la réconciliation définitive des hommes entre eux et le monde. C'est dans la réitération de cette promesse impossible que l'individu retrouve un semblant de souveraineté. L'insuffisance de la réalité est alimentée par les images qui agissent comme un mal dans le remède. En même temps qu'elles accumulent les échecs et les déchets d'utopies, les images orientées vers le futur nourrissent la nostalgie de la ''vraie vie'' quel que soit, après coup, le contenu imaginaire dont cette vérité est revêtue. Sous le régime de la culture absolue et de la technique, le pouvoir n'est plus perçu comme l'enjeu immanent de forces en tension mais comme un écran qui tient séparé le sujet de la réalité, l'empêchant ainsi de jouir pleinement de sa liberté fictive. '' - Francesco Masci, Traité Anti-sentimentale, 2018.